Prix public
Potestad, Eduardo Pavlovsky
Compagnie TA 58
Prix jeune
Le Premier, Israël Horovitz
Théâtre du Torrent
Prix coup de cœur
Burlingue, Gérard Levoyer
Les Femmes S’inventent
Prix ville d’Annecy
Les règles du Savoir-Vivre, Jean-Luc Lagarce
Compagnie Clin d’œil
Prix Camille Mugnier Ex æquo
Elle, Marie Pierre Cattino
La Troupalex
Le Premier, Israël Horovitz
Théâtre du Torrent
Les Escholiers ont été heureux de partager avec vous leur 10ème Festival. Cette édition, parrainée par Claude BROZZONI, s’est déroulée du 24 au 28 mai 2017 à Annecy.
Merci à tous les participants !
Cette pièce, écrite par Olivier Py en 2006, met en scène une troupe d’acteurs et son metteur en scène, figure fragile du dramaturge. Tous veulent donner leur vision du théâtre ou dénoncer ce qui le dénature. Tantôt ils jouent leur propre rôle d’acteur, tantôt ils incarnent des personnages burlesques. L’action commence avec la troupe au travail : mais on apprend que la pièce qu’ils répètent, hommage au Poète Mort Trop Tôt, vient d’être encensée par la critique avant même d’avoir été jouée. Le metteur en scène est alors porté aux nues par les médias, la mode, le show business, la société de consommation, les politiques. Voilà même qu’« on se décolle les oreilles » pour lui ressembler ! Puis, du jour au lendemain, ce même metteur en scène se voit abandonné par ses acteurs, traîné dans la boue. Comment retrouver le chemin du véritable théâtre ? Olivier Py s’interroge sur la place de l’art dans notre démocratie.
Alice romantique et hypersensible, se confie à son psychologue. Par flashback elle raconte sa vie et celle de sa sœur jumelle, qui se trouve être son exact opposé, une agente secret en cuir qui se coltine des cadavres ensanglantés et collectionne les amants. Si la vie a un sens, elles n’ont décidément pas choisi le même. Une comédie moderne, poétique et subversive où les deux sœurs vont croiser une dizaine de personnages hauts en couleurs qui vont les orienter, les désorienter parfois, dans leur recherche identitaire. Leur quête du bonheur reste une constante. Et avec elle, le cortège du quotidien dans lequel chacun essaye de se débrouiller… Une introspection, au final inattendu, qui a l’élégance de nous faire rire.
Deux employés modèles, Jeannine et Simone, collègues depuis des années, astreintes à des tâches simples et répétitives, entrent en conflit pour une gomme que l’un
possède et dont l’autre a besoin. Ce conflit, absurde comme la plupart des conflits, symbole de toutes les luttes de pouvoir, dégénère au point de devenir un affrontement terrible, féroce, sans concession, inexorable.
Mourir pour des idées, peut être un geste héroïque mais quand celui-ci est dicté par la plus grande bêtise, cela devient dérisoire et grotesque, absurde et hilarant.
Bernard, jeune architecte libéral de son métier, mène en plein Paris une vie parfaitement polygame, sans les inconvénients du mariage. Fidèle à ses trois fiancées hôtesses de l’air, qui bien sûr ignorent tout de la situation, il jongle habilement avec les fuseaux horaires. Sa complice ? Sa bonne tout à fait rodée aux modes opératoires de préparation du terrain. Mais attention, un ennemi impitoyable va dérégler les pendules… le 747, tout nouveau modèle de la firme
Boeing, bien plus rapide… et les trois fiancées se retrouvent ensemble dans le même appartement !
Cette comédie de Boulevard figure au Guinness Book des records comme la pièce la plus jouée dans le monde.
Cela fait dix ans qu’ELLE est partie, sans laisser de traces. Un jour pourtant, elle prétexte un reportage sur la délinquance dans une banlieue parisienne et sonne à la porte de chez ses parents. Chaque soir, elle réapparaît ainsi, à l’heure du dîner, face à un père oublieux et à une mère blessée, pour tenter de
renouer un dialogue brisé des années plus tôt, essayer de raviver le souvenir d’un frère disparu et mettre des mots sur des souffrances trop longtemps inavouées.
Le Théâtre Ishtar propose une relecture audacieuse et déjantée des “Femmes savantes”.
Le classique de Molière est restitué dans le cadre des sixties aux États-Unis et devient un opéra rock frais et dynamique. L’histoire ? Henriette et Clitandre s’aiment et souhaitent se marier. Mais ils doivent faire face au refus de Philamente, la mère d’Henriette qui a un autre gendre en tête : le charismatique Trissotin, rockeur à la mode aux ambitions obscures… Et c’était sans compter sur l’opposition des autres femmes savantes : Armande, l’ex de Clitandre, et Bélise, la tante excentrique qui s’est persuadée que le jeune homme la désire en secret. Et ce n’est pas Chrysale, le patriarche bienveillant mais peu enclin à contrarier sa femme, qui va secourir nos deux amoureux…
Dans son appartement au 33 étage, Béatrice attend ; elle a placardé dans toute la ville une affiche promettant une récompense substantielle à celui qui pourra l’intéresser, l’émouvoir et la séduire. Un homme se présente, Jean, chasseur de primes expérimenté, prêt à se soumettre aux trois épreuves par appât du gain.
Très vite, Béatrice hausse les enchères ; il s’agit en fait d’inventer l’amour. L’appartement se transforme alors en piège et la rencontre devient duel…
Mais suffit-il de croire à l’amour pour le faire exister ?
“Parle-moi d’amour” est proche de la comi-tragédie burlesque contemporaine : une scène de ménage où ELLE et LUI, la cinquantaine, seuls sur scène, se livrent à une dispute où tous les sujets de discorde sont évoqués : amour, enfants, parents, psychologie, politique, lifting…
Tous les coups sont permis : avec élégance, certes, avec distinction, parfois, de façon crue, souvent, mais avec une acidité et un mordant qui font mouche à chaque réplique. Mais, derrière les mots, se cachent des maux. Une sorte de thérapie de couple qui se transforme en thérapie de groupe tant le sujet, à tous, nous parle d’amour.
La noce s’ouvre sur un couple de jeunes mariés qui reçoit ses invités. Tout a été préparé pour faire de cette noce un moment inoubliable. Les convives s’installent, essayant tant bien que mal de se montrer sociables et conciliants, de coller au mieux à leurs convenances bourgeoises et à l’idée que tous se font d’une noce réussie.
Mais cela ne dure pas. Les langues se délient et la nature reprend le dessus, l’alcool aidant, sur toutes les règles de bienséance. La soirée se dégrade peu à peu, au même rythme que la maison s’écroule.
Brecht montre avec humour et efficience la cruauté des hommes et le malin plaisir qu’ils prennent à se gâcher mutuellement la vie.
21 heures, un soir d’août 1944. Les membres du réseau de résistance Vaillance doivent tenir une réunion secrète pour organiser le sabotage d’un convoi allemand. La réunion vient à peine de démarrer lorsque les forces armées de la Gestapo font irruption et investissent le repère. Des coups de feu sont échangés
mais les résistants réussissent à s’enfuir. Tous, sauf un…
Le commandant Castille, chef du réseau Vaillance, est assassiné.
Quinze ans plus tard, Marie-Octobre réunit ses anciens compagnons. Elle leur révèle la raison cachée de son invitation : « Le réseau a été livré par l’un de ses
membres…» Qui est le traitre ? Quelle justice appliquer ?
Une ligne sur le sol. Quatre hommes et une femme font la queue… Pour chacun, un seul but, une seule ambition : être “le Premier” à n’importe quel prix, par n’importe quel moyen ! Séduction, violence, flatterie, sexe, jeux d’alliance et de trahison, tout est bon pour arriver à ses fins. Cris, rires, larmes, complicités, rivalités, histoires de vie… ?
La satire féroce de notre société traitée avec humour par l’un des plus grands dramaturges contemporains.
Un homme nous confie son histoire. Il s’est approprié par le passé la fille d’opposants assassinés.
Aujourd’hui on vient lui reprendre cette enfant, qui, lui dit-on, n’est pas la sienne et il ne comprend pas.
Potestad, écrite vers la fin de la dictature argentine, ausculte l’espace parfois infime entre victime et bourreau.
Henri et Simone, chômeurs en fin de droit, sont au bout du rouleau : pas de travail, pas d’argent, plus d’avenir, seulement un peu d’amour. Alors ils ont une idée : kidnapper un vieux célibataire, heureux gagnant du millionnaire que tout le monde a vu à la télé, afin de lui faire avouer où il cache son magot… Quelles limites seront-ils prêts à franchir pour arriver à leur fin ?
Rapt raconte l’histoire dérisoire et drolatique d’un trio d’exclus pathétiques, dont on ne sait pas bien dire qui, du kidnappeur ou du kidnappé, devient l’otage de l’autre.
Naître, ce n’est pas compliqué. Mourir, c’est très facile. Vivre, entre ces deux événements, ce n’est pas nécessairement impossible. Il n’est question que de
suivre les règles et d’appliquer les principes pour s’en accommoder.
Il s’agit de connaître et d’apprendre, dès l’instant déjà si mondain de sa naissance, à tenir son rang et respecter les codes qui régissent l’existence. Il s’agit enfin de contrôler ses peines, de pleurer en quantité nécessaire et relative, de juger de l’importance de son chagrin et toujours, dans les instants les plus difficiles de la vie, d’évaluer la juste part qu’on leur accorde.
Mais suffit-il de croire à l’amour pour le faire exister ?
Dans une société si bien policée où crier est interdit, sauf au Critorium, trois femmes attendent un bus qui se fait trop attendre. Alors les langues se lient, se délient ou s’oublient. Comment dire les mots, comment faire part de son mal-être dans une société malade où vous êtes surveillés, fichés, où toute initiative est proscrite. Un monde qui ne laisse la place ni au rêve ni à la pensée, dans lequel il est interdit de se parler et où la seule solution pour rendre supportable l’insupportable est d’aller crier dans les Critoriums.
Direction Critorium est une fable sur le totalitarisme moderne. L’actualité du propos interpelle, l’extravagance de la situation est criante de naturel. Ici résonne le cri de nos propres angoisses et frustrations.
Par le prisme de l’humour, c’est tout le tragique d’une réalité sociale et politique qui fait écho.
La très riche Lady Hurf s’ennuie à Vichy, tout comme ses deux nièces, Eva et Juliette, et son vieil ami Lord Edgard. Elle et ses nièces sont harcelées par les DupontDufort, Père et Fils, banquiers au bord de la faillite, qui aimeraient renflouer leur entreprise grâce à une belle dot.
L’arrivée de trois voleurs, Peterbono ler chef, de Hector le séducteur et Gustave l’apprenti, va tout changer…
Le débat sera animé par Réal Couture, metteur en scène et président de la FQTA, Fédération Québécoise
de Théâtre Amateur, qui nous fait l’honneur de sa présence. Il nous propose le thème suivant : le théâtre amateur en deux actes, acte social et acte artistique.
Cela permettra de traiter l’aspect humain et éducatif de notre pratique théâtrale, ainsi que la notion de théâtre de proximité. Enfin, l’aspect artistique et créatif de notre implication théâtrale sera abordé.
PRIX JEUNE
Prix décerné par un jury “Jeune” composé de cinq élèves, du Lycée Charles Baudelaire, option Théâtre, à Cran Gevrier.
PRIX DU PUBLIC
Chaque spectateur est invité à donner une note au spectacle auquel il vient d’assister et de déposer son bulletin de vote dans l’urne se trouvant à l’accueil de chaque salle. Il pourra le faire en utilisant son billet d’entrée. En effet sur le verso se trouve quatre cases à l’intérieur desquelles sont imprimés 2, 4, 6 ou 8 masques. Il suffira de cocher la case correspondante à la note désirée (2 étant la moins bonne note et 8 la meilleure). Ce vote est très important afin que le prix du public reflète l’appréciation des spectateurs.
PRIX COUP DE CŒUR
PRIX VILLE D’ANNECY
Récompensant La meilleure mise en scène.
PRIX CAMILLE MUGNIER
Récompensant le meilleur spectacle.
Ces 3 derniers prix sont décernés par un jury constitué de 5 personnes évoluant dans le milieu du théâtre ou public très averti.
Mardi 23 mai : Théâtre de l’Echange de 15h à 18h
Mercredi 24 mai : Bonlieu Scène Nationale “Petite Salle” de 19h à 23h
Durant le festival la billetterie se fera exclusivement à la salle Pierre Lamy :
Mercredi 24 mai : de 9h30 à 12h
Jeudi 25 mai, vendredi 26 mai et samedi 27 mai : 10h30 à 12h15 et de 13h30 à 21h
Ce spectacle est gratuit. Toutefois, pour des mesures de sécurité, un billet est exigé et il doit être retiré à
la Billetterie de Bonlieu Scène Nationale.
Possibilité de réserver au 04 50 33 44 11 ou à billetterie@bonlieu-annecy.com
Abonnement nominatif pour les 15 représentations : 60 €.
Lors de l’achat d’un abonnement, il vous sera remis un badge nominatif ainsi que les 15 billets spécifiques pour chaque spectacle. L’abonnement donne droit à la réservation d’une place dans chaque salle.
Prix dégressif par quantité
Tarif Normal : 1er billet 10 € – 2 billet 8 € – Billets suivants 6 €
Tarif réduit : 1er billet 8 € – Billets suivants 6 €. Sur présentation de la carte : Membres FNCTA – Etudiants – Demandeurs d’emploi
Enfant jusqu’à 12 ans : tous les billets à 5 €.
Carte Annecy-Pass : tous les billets à 3 €
Séance Scolaire : cette séance est ouverte à tous, au tarif unique de 5 € (à prendre avant le spectacle)
12 Rue de la République
74000 Annecy
26 rue Sommeiller
74000 Annecy
Les Escholiers se sont fixés deux objectifs primordiaux. Le premier, montrer au plus grand nombre de spectateurs annéciens et touristes, que le théâtre amateur offre très souvent une qualité de spectacle qui n’a rien à envier au théâtre professionnel. Le deuxième, faire de ce festival un moment d’échanges et de rencontres. C’est pourquoi nous mettons un point d’honneur à recevoir les festivaliers de la manière la plus conviviale possible.
Notre volonté est d’accepter tous les styles à condition que la dominante soit théâtrale mais le spectacle peut contenir musique et danse.
Le festival débutera le mercredi soir avec sa cérémonie d’ouverture au cours de laquelle un spectacle dévoilera le programme. Il se poursuivra les trois jours suivants avec 15 représentations (5 par jour en 2 salles). Le dimanche sera réservé plus particulièrement aux échanges entre les troupes avec, tout d’abord un débat-colloque, suivi de la remise des prix et pour terminer un repas proposé à tous les festivaliers.
Crédits photo (c) Yannick Perrin